French Connection ou les globettroters d’héroïne #1

French Connection et la DS de Citroën

Dans les années 1930 à 1970, à Marseille et dans d’autres grandes villes françaises, s’établit un groupuscule pour faire passer de la drogue entre la France et les Etats-Unis, la « filière française » ou encore « Corsican Connection » est née.

C’est l’histoire d’un western moderne international, policier contre contrebandier. Depuis les années 1930 jusqu’aux années 1970, le groupuscule « French connection » -filière française – sévit à travers plusieurs villes et pays dans l’exportation d’héroïne.

Mafia à Marseille

Tout commence à Marseille, lieu où la matière première est créée : l’héroïne. Cette drogue est une base de morphine transformée. Ses effets provoquent une sensation d’extase ou d’euphorie, elle s’administre principalement par voie intraveineuse, mais aussi prisée ou fumée.

L'héroïne : une drogue dure

Henri Malvezzi qui se targuait de faire la « râbla » la plus pure au sein de la French Connection, arrivait à produire plus de 4 à 5 kilos d’héroïne par mois. Bien évidemment, pour produire autant il fallait le faire de façon discrète, prudente presque fantomatique. Rusé tels des renards, la French Connection achetait des villas qu’elle transformait en laboratoire.

French Connection et la DS de Citroën

Transport de la drogue

La DS de Citroën, automobile fétiche de la French Connection était le moyen de transport le plus efficace. Les membres de la French Connection, cachaient dans de petits espaces, difficilement accessibles, les paquets d’héroïne. Les contrebandiers étaient souvent un faux couple en voyage de noces (ça fait moins suspect), ils n’avaient plus qu’à suivre leur itinéraire.

French Connection : itinérair

Première direction l’Espagne, pour Barcelone ou Alicante. Le faux couple partait ensuite en bateau pour Vera Cruz au Mexique et terminait son voyage en DS farci de « schnouff » à New York. Certes le détour est long, fastidieux, dangereux, mais beaucoup moins que d’arriver au port de New York.

French Connection - Président Richard Nixon

Le président Richard Nixon avait déclaré la guerre au trafic de drogue, trop nuisible et surtout mortel pour ces compatriotes. Les contrebandiers préféraient jouer la sécurité en passant par la route en franchissant la frontière Mexique-Texas à Nuevo Laredo, connue pour être une ville de transit. Les agents spéciaux des douanes américaines comme Mike Tobin savaient que des voitures remplies de « cheval » arrivaient par bateau, mais ils les attendaient… à New-York.

Arrivé dans la « Big Apple » le faux couple est un peu perdu, seul endroit où aller, Central Park pour retrouver le vendeur Edouard Rimbaud, car il est le seul à connaître des clients capables d’en acheter ou d’en revendre.

D’autres préféraient passer par Montréal comme Jean-Baptiste Croce et Albert Bistoni et l’acheminaient par la route vers New-York. Ils s’arrêtaient « Chez Clairette » actrice qui a joué dans le film de Marcel Pagnol « La fille du Puisatier » aux côtés de Fernandel et Raimu. Clairette tenait un bar ou elle accueillait de jeunes artistes.

Edmond TAILLET

Célébrité de l’époque, Edmond Taillet est passé chez Clairette, il a fait la connaissance de la French Connection. Vénal et opportuniste, Edmond Taillet participe au bon fonctionnement de la French Connection, il optimisa même le processus de transport. L’objectif : séduire de jeunes Montréalaises, les amener en France avec leur voiture et les charger de ramener la voiture du Havre vers Montréal.

La drogue était ensuite acheminée par la route vers New York. Bien évidemment, elles ne savaient pas qu’elles contenaient de la drogue, bien que certaines « mules » paraissaient moins innocentes que d’autres aux yeux des enquêteurs. Edmond Taillet a révélé plus tard qu’il a même piégé Johnny Hallyday et ses artistes en transportant de la drogue dans du matériel de concert et instrument de musique lors d’un voyage au Québec.

Lire la partie 2 : French Connection ou les globettroters d’héroïne #2

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